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Brève critique littéraire aujourd’hui. Je me suis procuré le livre Deception Point du prolifique auteur Dan Brown. Vous savez Monsieur-Da-Vinci-Code-et-Anges-et-Démons. Lecteur époustouflé devant la magie du Code Da Vinci, l’idée d’acheter un autre de ses livres me trottait dans la tête depuis deux-trois ans (je sais je réfléchis longtemps !).

Pour à peine 10$ au grand W, j’ai sauté sur l’édition de poche de Deception Point. Ouverture de page : la préface est simple et efficace. On nous avertit que les idées et technologies décrites dans le livre sont basées sur des inventions réelles ou sur des projets secrets ayant été percés. Ouh, ça promet !

J’ai une très mauvaise mémoire comme j’en fait souvent la remarque sur ce blogue. Le bref résumé que je vais vous faire du livre risque d’être tout croche et chronologiquement incohérent, mais bon, si vous lisez ici c’est que vous êtes habitués à mes écarts de rigueur.

L’histoire débute sur fond de campagne électorale américaine. Rachel Sexton dîne avec son père, le sénateur Sexton (logique!). Cette rencontre est davantage pour l’image que pour le plaisir, ces deux là sont comme chiens et chats depuis longtemps. Rachel est dégoûtée de son père qui est un arriviste de la pire espèce, reniant famille et valeurs pour pouvoir gagner la moindre petite parcelle de pouvoir.

Le thème principale de la campagne électorale de Sexton concerne la Nasa : l’agence spatiale nationale est beaucoup trop financée, on devrait réinvestir cet argent dans des secteurs comme l’éducation et la santé. De plus, il considère que la NASA est obsolète et ne sert plus à rien considérant le nombre catastrophique d’erreurs et de bévues s’accumulant à leur palmarès depuis quelques décennies.

Ce fer de lance électoral n’est pas arrivé seul aux idées de Sexton, son adjoite, Gabrielle Ashe lui a servi sur un plateau d’argent cette faiblesse de l’administration de Zach Herney (président des Etats-Unis et donc l’advesaire de Sexton). Du côté de Herney, son assistante : Marjorie Trench, se révèle l’une des plus fines et dangereuses stratège de l’arène politique de Washington.

Tout ce combat présidentiel tourne rapidement en toile de fond du roman lorsque Rachel Sexton, agente du NRO (une Secret Agency des USA), est convoquée d’urgence devant le président Herney. S’en suit alors le début d’une grande aventure qui la mènera en Arctique où l’on vient de faire la plus grande découverte de l’histoire récente de l’Homme.

Je n’en dis pas plus pour ne pas gâcher les punchs et les nombreux rebondissements du roman. Il n’en demeure pas moins que le premier quart du roman est une pure merveille. Les pièces du jeu sont habilement présentées, on place la scène pour l’histoire, on sent monter de plus en plus la tension et l’excitation s’empare de nous pour connaître cette fameuse découverte. Quand on fini par la découvrir, on est désemparé. Notre cœur d’enfant nous revient et on s’imagine impatiemment ce que cela aura pour conséquence dans le reste du récit. Et là… et là.

Plus rien. Sans faire de jeu de mot avec le thème du livre, c’est comme une fusée qui explose en plein vol. Nous étions si près du septième ciel et l’auteur décide d’amollir sa plume pour finalement donner un roman tout à fait régulier, déjà vu. Le livre connaît une pente ascendante puis une chute brusque, voir mortelle.

Non pas que le roman soit mauvais, non. Cela reste un très bon livre, un excellent divertissement. Disons, qu’on nous place la barre haute dès le départ et on fini par jouer dans des sentiers déjà battus et dans lesquels on a déjà été servis sous toutes les sauces. Pour ajouter à cette déception, l’auteur nous targue d’un rebondissement « final » qui nous fait rire plutôt que de se dire « ah mon dieu mais quelle surprise ! ». Ce retournement est tellement inattendu, qu’il en devient improbable et nous laisse un goût très amer. On dirait que Brown cherchait à surprendre à tous les moyens.

C’est un peu comme si à la fin du Seigneur des Anneaux, Frodon nous apprenait qu’il a lui-même forgé l’anneau et qu’il est donc Sauron… Aucune crédibilité.

Lueur d’espoir, toutefois, pour ce livre. Il a davantage été écrit pour le cinéma que ne l’avait été le Code Da Vinci. C’est donc dire que si Deception Point est adapté aux grands écrans, il devrait être 100 fois meilleur que la bouse dans laquelle jouait Tom Hanks et Audrey Tautou.

La cote du roi : 6.5/10.

La quote du roi : « Un livre instable comme une montagne russe, de très bons et de très mauvais moments se succèdent. On referme ce livre avec un goût amer à demi effacé par l’excellent début du roman ».

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